JOURNAL DE SAONE ET LOIRE MARS 2005 :

Saez, entre ballades mélancoliques et rythmes rock enflammés
Vedette montante de la scène rock français, révélation en 2000, le jeune Saez investira la salle Sembat de Chalon ce vendredi soir avec ses ballades mélancoliques et ses morceaux enflammés.

Révélation de la scène française 2000, le chanteur Saez (de son prénom Damien) sera à Chalon ce vendredi soir pour un concert à la salle Marcel-Sembat.

Bercé par Brel et Brassens dans son enfance à Marseille, puis par Led Zeppelin, les Doors, Dylan, Blur, Radiohead et Placebo dans son adolescent à Dijon, le jeune Saez devient rapidement un adepte des lettres et se met à noircir des pages de textes dès la Première. Âgé de dix-sept ans, il décroche en parallèle un diplôme au conservatoire de musique où il s’adonne à plusieurs instruments dont le piano. A 18ans, un BAC S en poche, le Bourguignon d’adoption s’embarque vers de nouveaux horizons dans la Capitale.
Après quelques rencontres fructueuses, il signe chez Island (Universal) et entame sa carrière sous l’aile protectrice de Marcus Bell (guitariste des Opposition). Il séduit même au passage William Sheller, touché par les compositions de ce jeune artiste alors âgé de 22ans, qui seul avec une guitare a le privilège de faire la première partie en juillet 99 de Massive Attack.
Près cette rencontre avec Massive Attack, Saez retrouvera ses copains de lycée et des profs pour l’enregistrement de son premier album « Jours étranges ». Un premier opus qui mêle ballades mélancoliques et morceaux enflammés, évoquant la violence, la misère et la drogue. Dès sa sortie, les ventes s’envolent (+ de 300 000 exemplaires) et le single « jeune et con » passe sur toutes les ondes. Un disque que « n’importe quel môme rêve de faire à 18ans » convie l’artiste avec le recul.

Saez enchaîne sur des concerts et s’affiche dans des festivals (Eurockéennes de Belfort, Paleo Festival de Nyon ou les Francolies de Spa). Après un succès dans les bacs, suit celui de la scène… Où des milliers de fans s’amoncellent pour l’écouter, le voir.
Vient un deuxième album « God blesse/Katagena » savant mélange de rock et classique, de spleen et d’agressivité. Le succès est de nouveau au rendez-vous notamment avec la sortie après les présidentielles, du simple « Fils de France » dont les paroles ont des accents à la fois d’hymne anti-Lepen et de manifeste pour les libertés. Son troisième album, « Debbie » sorti en septembre 2004 ne démentira pas la verve du jeune chanteur avec des accents plus rock et des paroles davantages léchées.

Catherines Zarhra